Cadres dirigeants, la technique du « passage de témoin »

La retraite pointe à l’horizon et l’arrivée de votre successeur se prépare ? Déjouez les pièges d’une transmission qui peut se révéler délicate.
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La retraite pointe à l’horizon et l’arrivée de votre successeur se prépare ?

Très investi(e) dans votre poste de cadre dirigent(e), parfois depuis de longues années aux côtés de collaborateurs et de votre employeur, vous vous apprêtez à prendre une retraite bien méritée ! La recherche d’un successeur s’impose. La date de la transition se précise. Votre direction s’agite, entreprend des démarches afin de trouver votre remplaçant. En externe, ou en interne, parmi les personnes que vous avez contribué à faire évoluer. « Cette période constitue souvent un choc, car le cadre réalise alors qu’il n’est pas irremplaçable, que son entourage professionnel se projette très bien sans lui ou sans elle, voire qu’il se félicite d’accueillir quelqu’un de plus jeune, plus dynamique, qui va insuffler de la nouveauté… », note Corinne Cabanes, fondatrice du cabinet conseil RH Corinne Cabanes & Associés.

Prenez de la distance

A cette désillusion s’ajoute parfois celle de devoir « passer le témoin » à une personne qui va aborder son poste d’une manière tout à fait différente. « Un cadre dirigeant est généralement une personne très engagée dans son travail, or non seulement la situation nécessite qu’il ou elle prenne pour la première fois de la distance par rapport à ses responsabilités, mais en plus, qu’il/elle passe le relai à quelqu’un qui va souvent travailler différemment, avec peut-être un moindre investissement… Et c’est difficile, surtout lorsque la succession s’accompagne d’une période de transition durant laquelle les deux doivent collaborer », observe Corinne Cabanes.

Anticipez et négociez

Là encore, une autre déception peut surgir. « Certains s’imaginent qu’au regard de leurs responsabilités, un minimum de six mois sera nécessaire, mais ils oublient qu’ils font partie des plus gros salaires de l’entreprise, et que celle-ci ne va pas assumer leur salaire plus celui de leur successeur pendant des mois. A ce titre, l’aspect financier doit être posé, au même titre que l’ensemble des modalités du départ, et cela, bien en amont. L’erreur que font de nombreux cadres dirigeants, c’est de compter sur la bienveillance de leur employeur. Mais la clé d’une succession réussie reste l’anticipation, en faisant un bilan retraite, en définissant un calendrier, en négociant les conditions financières de son départ… et bien sûr de faire preuve de clairvoyance et de détachement afin de passer le témoin de la meilleure façon qui soit », conclut Corinne Cabanes.

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