Lorsque l’on parle de mobilité interne au sein d’une entreprise, différents types de mobilité interne existent. Nous avons le changement de poste, les congés, que ce soit en raison d’une naissance, d’un problème de santé ou autre. Et nous avons les déplacements géographiques dans le cadre professionnel. Pour que ces transitions se fassent au mieux pour chaque membre de l’entreprise, il est possible d’utiliser le crossboarding. Nous allons aujourd’hui parler de ce terme et expliquer son intérêt en entreprise.
Qu’est-ce que le crossboarding ?
Le crossboarding est le processus grâce auquel un collaborateur actuel dispose de l'ensemble des atouts pour évoluer en interne vers son nouveau rôle de manière sereine. Ce terme est la contraction du mot anglais « cross » signifiant « traverser » et « onboarding ».
Alors que l'onboarding est tout simplement le fait d’accompagner un nouveau collaborateur, entre le recrutement et sa réelle prise de poste, le crossboarding a pour objectif d’intégrer un ou plusieurs collaborateurs « à travers » l’entreprise, c’est-à-dire, une nouvelle intégration dans l’entreprise, alors qu’il y travaille déjà. Lors d’un mouvement interne donc. En reprenant les exemples cités ci-dessus, une personne changeant de poste au sein de l’entreprise est un acte de mobilité interne, qui peut être accompagné par un nouvel acte d’onboarding, appelé ici crossboarding.
Cette méthode a pour objectif de fidéliser les membres de l’entreprise lors de chaque mouvement. Les collaborateurs se sentent ainsi appréciés et considérés, ce qui renforce leur confiance en eux, en l’entreprise et améliore indirectement la productivité. Nous allons à présent voir comment mettre en place ce crossboarding pour les trois modalités principales.
Crossboarding dans le cadre d'un changement de poste
Le changement de poste est justifiable pour plusieurs raisons et nécessite généralement de posséder un savoir-faire différent de son poste précédent. C’est pourquoi il est important d’effectuer une montée en compétences. Et qui dit montée de compétences, dit nouvelle formation. C’est à ce moment qu’il est important que l’entreprise accompagne ses collaborateurs.
L’objectif de l’entreprise ici est de s’assurer que cette formation ne soit pas ressentie comme une corvée pour le collaborateur. Pour cela, vous devez faire en sorte que l’apprentissage soit ludique. Ne vous limitez pas à simplement envoyer à la personne des fichiers ayant pour objectif de montrer comment faire ceci ou cela. Si votre employé effectue sa formation sans considérer cela comme un travail ennuyant, qu’il l’a pris de manière plus ludique encore une fois, alors sa prise de poste se fera dans les meilleures conditions, et il sera directement efficace. Dans le cas contraire, cela risque de gâcher son talent.
Crossboarding dans le cadre d'une mobilité géographique
Ce genre de mouvement interne est certainement le plus grand changement possible. En effet, une mobilité géographique peut envoyer le salarié sur un autre site de l’entreprise, tout en restant dans la même zone ou dans le même pays, mais il peut très bien se retrouver dans un autre pays justement, avec des cultures et des façons de travailler bien différentes. Dans ce genre de situation, le mieux est d’effectuer un nouveau « onboarding ». Il faut tout simplement mettre en place la même méthode d’accueil que lors de son arrivée dans l’entreprise, mais de manière plus poussée si même le pays change. Il est possible notamment de lui fournir un livret listant les différences qu’il peut y avoir avec son entreprise d’origine. Il faut également lui présenter ses nouveaux interlocuteurs ou collègues, et, au besoin, lui faire effectuer encore une fois de nouvelles formations pour que la personne puisse utiliser les outils présents qui diffèrent de l’organisation d’où elle provient. Cet accompagnement se fait à moyen voir à long terme, car il nécessite un temps d’adaptabilité de la part de l’employé.
Crossboarding dans le cadre d'un retour après une absence prolongée
Le dernier type de mobilité est certainement le plus connu, mais aussi le moins considéré par le crossboarding. En effet, les congés sont habituels au sein d’une entreprise, et lorsque la personne revient, il est rare qu’une réelle mise au point soit effectuée, puisqu’une seule personne n’est pas « à jour » concernant les changements. Or, ce manque d’informatisation de l’entreprise peut grandement affecter le retour du collaborateur. Après une longue absence, l’entreprise semble agir comme si elle n’était jamais partie, ce qui a un fort impact sur la considération que ressent l’employé. Cette personne va voir sa confiance en elle baisser, et va impacter ses performances. L’entreprise doit donc s’assurer qu’après chaque retour d’une longue absence, la personne doit être informée de l’évolution de l’entreprise en son absence.